Alcool, drogues, jeux et autres addictions : comment savoir si vous êtes dépendant ?

La dépendance peut toucher chacun de nous, souvent de manière insidieuse. Que ce soit l’alcool, les drogues, le jeu ou d’autres formes d’addiction, il est parfois difficile de faire la différence entre une habitude anodine et une réelle dépendance.

Dans cet article, nous vous apprenons à reconnaître les signes de dépendance et vous donnons les ressources pour demander de l’aide.

• Comprendre la dépendance
• Les différents types d’addiction
• Principales causes de dépendance
• Signes d’une dépendance
• Aide et accompagnement
• Consulter un professionnel de la santé

Comprendre la dépendance

La dépendance est un état dans lequel une personne perd peu à peu le contrôle sur l’utilisation d’une substance ou d’un comportement. Lorsqu’une personne est dépendante, elle ressent un besoin quasi-compulsif d’assouvir cette envie, malgré les effets négatifs sur sa vie personnelle, sociale ou professionnelle. Ce besoin incontrôlable et persistant pousse la personne à reproduire cette action de façon répétée, ce qui peut causer des conséquences graves sur la santé physique et mentale.

En raison de son impact à long terme, il est essentiel de comprendre ce qui peut transformer une consommation ou une activité plaisante en une addiction, que ce soit en lien avec une substance comme l’alcool ou les drogues, ou un comportement, tel que le jeu. À terme, la dépendance s’accompagne de changements dans le cerveau qui renforcent l’envie de consommer ou de répéter ce comportement.

Les différents types d’addiction

L’alcool, le tabac et la marijuana sont les principales causes de dépendances. Cependant, elles peuvent se présenter sous plusieurs formes, certaines plus connues et d’autres plus subtiles.

Addictions aux substances

La personne ressent un besoin de consommer ces substances et l’arrêt provoque souvent des symptômes de sevrage. Elles concernent des produits tels que :

• L’alcool
• Les drogues (cannabis, cocaïne, opioïdes, hallucinogènes, etc.)
• Le tabac et la nicotine (cigarette et vape)
• Les médicaments
• La caféine

Addictions comportementales

Bien qu’il ne s’agisse pas de substances, ces comportements peuvent aussi causer des changements chimiques dans le cerveau, similaires à ceux provoqués par les substances. Ces formes de dépendance peuvent concerner :

• Le jeu
• Les achats compulsifs
• Les réseaux sociaux
• Internet
• Les jeux vidéo
• Le travail
• Le sexe
• La pornographie
• Le sport
• L’alimentation ou les régimes

Dans chaque cas, le cycle de dépendance se développe progressivement : il commence souvent par une utilisation pour le plaisir ou pour apaiser une émotion, avant de devenir un besoin incontrôlable.

Les causes de la dépendance

Une dépendance est généralement liée à une difficulté à se passer de quelque chose, un état de manque, une volonté diminuée et un besoin croissant pour maintenir le même niveau de plaisir. Les raisons de développer une dépendance sont variées et souvent complexes.

Facteurs biologiques

Certains individus ont une prédisposition génétique à la dépendance. Le taux de dopamine, l’hormone associée au plaisir et à la récompense, peut jouer un rôle important dans la prédisposition à devenir dépendant. De plus, les personnes dont les membres de leur famille ont déjà eu des troubles liés à l’abus de substance sont plus enclins à développer eux-mêmes une dépendance.

Facteurs environnementaux

Le milieu de vie, les relations familiales et sociales et même le niveau de stress au travail ou chez soi, peuvent influencer le développement d’une dépendance. Par exemple, une personne ayant grandi dans une famille où l’alcool est souvent consommé ou bien le stress est omniprésent, est plus susceptible de développer une dépendance à l’alcool.

Facteurs psychologiques

Un traumatisme, un trouble de santé mentale (comme la dépression ou l’anxiété) ou un sentiment d’isolement, peuvent conduire une personne à rechercher la consommation de substances ou la pratique de certaines activités pour soulager son mal-être. Dans ce cas, la dépendance agit comme un mécanisme pour apaiser des émotions difficiles ou pour gérer un trouble sous-jacent.

Signes d’une personne dépendante

Reconnaître une dépendance, qu’elle soit liée à une substance ou à un comportement, peut être difficile, surtout quand elle touche un proche. Comprendre ces signes est essentiel pour apporter un soutien approprié. Voici quelques indices à surveiller :

• Tolérance accrue : Une personne dépendante a besoin de consommer de plus en plus pour ressentir le même effet et pour être satisfait.
• Perte de contrôle : Il est difficile de réduire ou d’arrêter sa consommation, malgré les intentions. Par exemple, il est fréquent de faire un “dernier essai” de réduction, sans y parvenir.
• Symptômes de sevrage : Lorsqu’une personne essaie de réduire ou d’arrêter sa consommation, elle peut ressentir des symptômes physiques ou émotionnels désagréables, comme l’anxiété, la fatigue, des tremblements, des maux de tête ou encore une irritabilité marquée. Les symptômes de sevrage peuvent varier en fonction de la nature de la dépendance et de la personne.
• Impact sur la vie personnelle et professionnelle : La dépendance entraîne souvent des conséquences sur les relations, la santé, le travail, les études ou les finances. Elle devient un problème qui prend de la place dans tous les aspects de la vie de la personne, au point de causer des difficultés et un isolement croissant.
• Place accrue de la dépendance dans votre quotidien : La consommation de la substance ou l’activité devient un besoin constant et votre première envie pour apaiser une situation de stress, une tension ou une difficulté. La recherche continue devient omniprésente et prend le dessus sur les autres priorités.

Aide et accompagnement pour la dépendance

Reconnaître la dépendance est déjà un grand pas. Si vous ressentez que votre consommation d’alcool, de drogue ou un autre comportement affecte votre vie de manière négative, il est crucial de demander de l’aide. Voici quelques options :

• Professionnels de la santé : Parler avec un médecin, un psychologue ou un psychiatre peut être une première étape. Ces professionnels sont formés pour évaluer votre situation, déterminer le niveau de dépendance, recommander des traitements personnalisés et vous soutenir émotionnellement dans votre processus de guérison. Ils peuvent aussi vous aider à identifier des ressources adaptées au Québec et à maintenir une motivation constante.
• Groupes de soutien : Les groupes comme Alcooliques Anonymes (AA) ou Narcotiques Anonymes (NA) offrent un soutien collectif qui aide de nombreuses personnes à lutter contre leurs dépendances. Le partage d’expériences dans un environnement de soutien et de compassion peut renforcer votre volonté et réduire le sentiment d’isolement.
• Services spécialisés en toxicomanie : Certains services de santé proposent des programmes de rétablissement complets, incluant thérapies, soins médicaux et accompagnement au sevrage. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de la santé ELNA.

Consulter un professionnel de la santé à Montréal

Savoir à qui demander de l’aide est essentiel pour franchir les premières étapes vers un mieux-être. Chez ELNA Médical, nos professionnels de la santé vous aident à prendre en main votre dépendance, que ce soir pour l’alcool, le tabac, le cannabis ou d’autres substances et comportements. Pour les adultes et les jeunes.

• Psychologue : Formé aux thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et autres approches, il peut aider à comprendre les causes de la dépendance et à développer des stratégies pour mieux gérer les envies et les comportements associés. Consulter un psychologue.

• Psychiatre : Spécialisé dans les troubles mentaux, un psychiatre peut prescrire des traitements médicaux avancés pour gérer les symptômes de sevrage ou traiter des pathologies associées. Consulter un psychiatre.

• Clinique de la santé mentale : Notre clinique Neurothérapie Montréal offre des services spécialisés pour les troubles liés à l’abus de substance et à la dépendance. Plusieurs traitements avancés peuvent être proposés comme la stimulation magnétique transcrânienne (SMTr), la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie assistée par psychédélique. Services non couverts par la RAMQ mais par certaines assurances privées. Voir la clinique.