Prendre soin de sa santé gynécologique et sexuelle est essentiel pour chaque femme, quel que soit son âge ou ses antécédents médicaux. L’examen gynécologique représente une étape incontournable du suivi de la santé de la femme, et il peut soulever de nombreuses questions.

Comprendre son importance, savoir quand le réaliser et pour quelles raisons il est nécessaire permet de mieux l’appréhender. Parcourez notre article pour en savoir plus :

Qu’est-ce qu’un examen pelvien ? 

L’examen pelvien est une évaluation clinique des organes reproducteurs féminins, incluant le vagin, l’utérus, les ovaires et le col de l’utérus. Il est réalisé par un gynécologue ou un autre professionnel qualifié en santé de la femme (infirmière, sage-femme, médecin de famille, etc.). Son objectif principal est de vérifier la santé de ces organes, de détecter d’éventuelles anomalies et de répondre aux inquiétudes de la patiente. 

Le déroulement comprend généralement un examen externe (observation extérieure de la vulve, etc.), un examen interne incluant un toucher vaginal et parfois un frottis pour un test Pap ou VPH. L’examen gynécologique permet aussi d’évaluer d’autres symptômes, dont des douleurs pelviennes, des écoulements anormaux ou des saignements irréguliers.  

À quel âge faire son premier examen gynécologique ? 

Le premier examen gynécologique constitue une étape importante dans la vie d’une jeune femme. Il est généralement recommandé de planifier ce rendez-vous autour de 21 ans ou dès que la personne est sexuellement active1. L’examen peut se passer plus tôt si des symptômes spécifiques apparaissent, comme des douleurs persistantes, des écoulements inhabituels, ou des anomalies du cycle menstruel.

La première visite est importante puisqu’elle aide la patiente à instaurer une relation de confiance avec son docteur, essentielle pour un suivi efficace. C’est aussi l’occasion de poser toutes ses questions concernant son corps ou de discuter de ses préoccupations liées à la gynécologie.

examen et consultation gynécologique d'une jeune fille

Quand passer un examen de suivi ?

La fréquence des examens gynécologiques dépend de plusieurs facteurs, dont l’âge, les antécédents médicaux et les risques personnels. En général, il est recommandé de passer un examen pelvien annuel pour surveiller la santé reproductive et dépister les éventuels troubles comme le cancer du col de l’utérus ou les ITSS. Toutefois, certains médecins peuvent ajuster cette fréquence en fonction des besoins individuels de chaque patiente.

Par exemple, les femmes enceintes ou celles qui présentent un risque plus élevé de cancer de l’utérus doivent consulter plus régulièrement. Parlez-en à un médecin pour connaître la fréquence recommandée.

En dehors de ces examens de routine, il est important de consulter un médecin dès l’apparition de symptômes inhabituels, tels que des douleurs, des saignements anormaux ou des lésions visibles.

À quel âge je n’ai plus besoin de faire un examen gynécologique ?

Le suivi gynécologique reste important toute la vie, y compris après la ménopause. Après 65 ans, la fréquence des examens pelviens peut diminuer si les résultats des tests Pap et des frottis sont normaux et si la patiente ne présente pas de facteurs de risque particuliers. Cependant, il est essentiel de surveiller les aspects liés à la gynécologie, comme les troubles de la ménopause et les douleurs pelviennes.

Même après la fin des règles, certaines conditions, telles que le cancer de l’ovaire ou les prolapsus pelviens, peuvent survenir. Il est donc recommandé de maintenir un suivi gynécologique selon les besoins spécifiques et les recommandations du médecin.

examen avec un gynécologue pour la ménopause

Pour quelles raisons faut-il passer un examen gynécologique ?

Une femme devrait envisager de faire des examens gynécologiques réguliers tout au long de sa vie, pour préserver sa santé reproductive, sexuelle et générale.

Santé préventive

Un examen gynécologique régulier permet de surveiller la santé générale du système reproducteur et de dépister les premiers signes de divers problèmes de santé gynécologiques tels que l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), les fibromes utérins, les infections pelviennes, les maladies inflammatoires pelviennes (MIP), le prolapsus génital et les kystes ovariens. En les détectant précocement, il est possible de prévenir des complications graves à long terme. Votre gynécologue pourrait vous prescrire des examens complémentaires pour confirmer un diagnostic.

Dépistage de cancer

Le test VPH (ou le test Pap) est essentiel pour dépister le cancer du col de l’utérus2. Il est effectué grâce à un prélèvement des cellules du col utérin, qu’on appelle aussi « frottis ». Depuis 2024, le test VPH remplace progressivement le test Pap au Québec. Apprenez-en plus dans notre article.

Un prélèvement peut aussi aider à détecter le cancer des ovaires ou le cancer du vagin.

Dépistage d’Infections Transmissibles Sexuellement et par le Sang (ITSS)

Un examen gynécologique peut inclure des tests pour dépister les ITSS dont la chlamydia, la gonorrhée et le VIH. La détection précoce de ces infections est cruciale pour éviter des complications graves, comme l’infertilité ou les maladies inflammatoires pelviennes, et protéger ses partenaires sexuels. Prendre rendez-vous pour un dépistage.

Contraception

Discuter des options contraceptives fait partie intégrante de l’examen gynécologique. Le médecin peut aider à choisir la méthode la plus adaptée à chaque patiente, en tenant compte de ses besoins et de son état de santé. Certaines méthodes de contraception, comme le dispositif intra-utérin (DIU) ou les implants, nécessitent une mise en place et un retrait par un professionnel. De plus, un gynécologue peut surveiller l’efficacité de la méthode, gérer les effets secondaires et apporter des ajustements au besoin.

Santé reproductive et fertilité

Pour les femmes qui souhaitent concevoir, un examen gynécologique permet de diagnostiquer des conditions qui pourraient affecter la fertilité, comme des kystes ou fibromes, puis de discuter des options possibles en cas de difficultés à concevoir. Le professionnel de la santé peut répondre à toutes les questions concernant la santé reproductive et offrir des conseils adaptés.

Suivi de grossesse

Des consultations gynécologiques régulières sont nécessaires pour surveiller la santé de la mère enceinte et du bébé. Ces visites permettent de détecter les complications potentielles et de s’assurer que la grossesse se déroule sans problème. Votre médecin ou gynécologue pourrait vous orienter vers un spécialiste en suivi de grossesse comme un obstétricien.

Gestion de la ménopause

La ménopause peut entraîner des changements dans le corps, comme la sécheresse vaginale, les douleurs lors des rapports sexuels ou des infections récurrentes. Un examen pelvien permet d’évaluer les symptômes et de discuter des traitements possibles pour améliorer la qualité de vie. Il permet aussi de suivre l’évolution de certaines maladies plus fréquentes à la ménopause comme le prolapsus génital.

consultation avec un gynécologue ou infirmière

Consulter un gynécologue à Montréal

Que ce soit pour un examen de routine, un dépistage ou des questions sur la santé sexuelle, nos gynécologues, médecins et infirmières sont à votre disposition afin de répondre à toutes vos préoccupations. N’attendez pas que des symptômes apparaissent pour prendre rendez-vous ; la prévention reste le meilleur moyen de préserver votre santé féminine.

Passer un examen gynécologique à Montréal

  • Gynécologie publique : Uniquement sur référence d’un médecin. Les consultations sont couvertes par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

  • Gynécologie privée : Les consultations ne sont pas couvertes par la RAMQ, mais peuvent être couvertes par certaines assurances privées. Les cliniques privées du réseau ELNA Médical proposent généralement des consultations en quelques jours.
  • Prendre rendez-vous

    Contributions | Révisé et approuvé par Dr Benjamin Burko, Professeur adjoint à l’Université McGill et Directeur de l’innovation chez ELNA Médical (septembre 2024).
    Sources | 1 : Société canadienne du cancer – Examen pelvien | 2 : Santé Québec – Cancer du col de l’utérus